Le témoignage d'une autre Léa

Le témoignage d'une autre Léa

Voici aujourd'hui le témoignage de Léa, une candidate décidée, qui a commencé à se préparer au concours dès la classe de seconde ! Après une année de prépa et beaucoup de travail, Léa a décroché sa place à l'école d'orthophonie ! Bonne lecture à tous :-)

 

Son parcours

 

Avant le concours, j'ai passé 3 années à l'internat dans un lycée qui me permettait de suivre l'option musique avec mon baccalauréat scientifique. Comme ça, j'ai pu aller aussi au conservatoire de cette ville et valider des diplômes en solfège et chant. Je pense que la musique a beaucoup contribué à ma réussite au concours (ils apprécient particulièrement cela à Lyon).


L'idée de devenir orthophoniste m'est venue très jeune et je m'y suis vraiment fixée le plus tôt possible, car j'avais connaissance de la difficulté. L'été qui a suivi mon année de seconde, j'ai déjà travaillé à l'aide d'un livre : "Le tout en un" et j'ai pris contact avec des étudiantes qui venaient d'obtenir un concours. Ça m'a vraiment guidée !


Pendant mes vacances d'été, à la suite de ma classe de première, j'ai fait pareil, mais cette fois-ci avec beaucoup plus de livres (Les "Vuibert" ! Ou "Admis" qui sont équivalents).


Lors de mon année de terminale j'ai passé 4 concours : Besançon, Lyon, Paris et Marseille. Je me suis située dans la moitié du classement à chaque fois.
Puis l'été qui a suivi l'obtention de mon bac, j'ai continué à travailler avec ces livres, et surtout, le site QCM Plus (pas cher du tout et génial !!!) m'a donné les clés en main. Je n'ai pas passé tout mon été là-dessus mais j'y consacrais bien 2h par jour de manière à prendre de l'avance avant de commencer ma prépa ortho à Lyon fin août. (Césame : je la conseille vraiment !).


Du coup, quand j'ai fait ma rentrée, j'ai vu que j'avais déjà des bases en français grâce à tout ce que j'avais déjà travaillé, mais j'avais de grandes lacunes en culture générale. Je n'avais pas particulièrement pris d'avance en tests psychotechniques, mais je ne les ai vraiment pas travaillés de l'année, je me suis contentée d'aller à l'heure et demie de cours que j'avais par semaine avec ma prépa. Je trouvais que c'était une perte de temps de s'exercer, mais chacun son point de vue. J'aurais sûrement pu gagner en rapidité.

 

Personnellement, j'ai bossé sans arrêt de fin août à fin février, mais j'ai vraiment très bien vécu cette année car je n'étais pas du tout en mode "concurrente". Sur ma classe de 28 élèves, il y a 10 personnes que je considère vraiment comme de vraies amies. On a tout partagé ensemble. J'ai passé 13 concours (Besançon, Lyon, Toulouse, Amiens, Limoges, Paris, Marseille, Montpellier, Strasbourg, Lille, Clermont-Ferrand, Bordeaux et Tours). J'ai dormi chez des étudiantes de l'école à chaque fois avec une amie et ça m'a beaucoup soulagée de me sentir soutenue.

Avec du recul, j'aurais dû en passer beaucoup moins. Ceux que j'ai obtenus ou que j'ai loupés de très près sont ceux que j'avais le plus travaillés. Ç'aurait été suffisant et bien moins fatigant ! On me l'avait dit au début de ma Prépa, je n'ai pas voulu le croire car je voulais plutôt multiplier mes chances, mais je pense maintenant que c'était une très mauvaise idée. Ca m'a coûté beaucoup de fatigue, d'argent et de déception !

 

J'ai pu aller à 3 oraux : Lyon, Toulouse et Besançon. Puis j'ai été admise à Lyon et Toulouse. À Besançon, j'ai eu une note éliminatoire à l'oral (alors que j'avais eu 25/30 à Lyon et 27/30 à Toulouse). J'ai un léger trouble d'articulation qui ne leur a pas plu. Pourtant, ce n'est pas ce qui m'a freinée. Le métier est tellement riche et varié que j'ai su expliquer mes motivations pour le reste, et ils l'ont très bien compris à Lyon et Toulouse en tout cas. Ils ont vu aussi que j'avais tout de même pris les choses en main cette année, car j'ai suivi des séances de rééducation pour rectifier ce schlintement. Je l'ai corrigé, mais en parlant vite et avec l'émotion, certains sons m'échappent encore. Il ne faut pas s'inquiéter en tout cas, il faut l'assumer et ne pas le cacher.

 

Ses méthodes de travail


Pour mémoriser les artistes et leurs œuvres, on se faisait des moyens mnémotechniques avec des amies. Soit en chanson, soit en abrégeant des lettres et en se construisant des phrases qui ne veulent rien dire mais qui nous faisaient bien rire et qui nous permettaient de les retrouver.


Après les cours, je restais tous les soirs à la prépa avec deux vraies amies. On a passé de sacrés bons moments malgré les difficultés !


Pour les capitales on avait créé des petits papiers avec d'un côté le nom d’un pays et derrière le nom de la capitale. Pour les noms masculins et féminins des bouts de papier avec le nom, et derrière "un" ou "une". Il faut jouer avec et rejouer, on peut même le faire seul, ça finit par rentrer au bout d'un moment. J'avais aussi affiché dans mes toilettes une fiche de noms féminins difficiles. Mais j'ai mis la première et je n'ai pas continué. Ça n'a pas marché pour moi, je crois que je ne connais toujours pas celle qui y était (pourtant je passe du temps aux WC Aha !), mais c'est un conseil qu'on m'avait donné et qui peut convenir à d'autres.

 

Les livres qu’elle recommande


Je recommande vraiment les livres Vuibert. Le livre Grevisse pour la grammaire (on s'en est servi toute l'année à la Prépa). Les Tout-en-un permettent de donner un réel aperçu de tout ce qui nous attend. Et surtout, j'ai eu beaucoup de cours de culture générale, mais je ne me sentais pas assez au point sur l'actualité et en culture scientifique. Du coup, j'ai acheté des cours sur "maculturegenerale.fr" : encore une fois, pas si chers que ça, et géniaux (surtout la rétrospective de chaque mois) !


Ses conseils aux futurs candidats


Ce que je conseille vraiment aux futurs étudiants dans cette galère enrichissante, c'est de rester soi-même et de vivre cette année comme une chance appréciable et non pas comme un calvaire. Parfois on doute, c'est sûr. Pour preuve, j'ai passé le concours d'assistante sociale en février tellement je me voyais perdue pour l'orthophonie. Pourtant c'est vraiment ce métier d'orthophoniste que j'aurais retenté les années suivantes, mais c'était juste pour m'assurer autre chose "au cas où au bout de 3 ans je n'aie toujours pas réussi". Grosse erreur, car je l'ai raté (alors qu'il était sensé être largement plus facile), alors que les efforts ont bien payé pour l'orthophonie.


Pour Toulouse et Lyon, il faut vraiment travailler la culture générale particulièrement.


Pour Lyon, je le sentais très mal car je n'avais fait que deux entraînements en créativité à ma prépa. En plus, il y a 3 mots que je ne connaissais pas dans les mots imposés ! Alors je les ai marqués, sans doute dans un mauvais sens, mais c'était le plus important, sinon j'aurais été éliminée directement.


Ensuite, il faut bien comprendre le système de notation à Toulouse. Les cases du dessus sont les coches "vraies" et en dessous les "fausses". C'est important de le savoir à l'avance (même s'il faut vérifier que ça n'ait pas changé). Tout est indiqué mais on est moins perdu que d'autres quand on arrive déjà avec cette connaissance !

Pour l'oral, il faut vraiment réfléchir sur soi, donner un sens à tout ce qu'on a fait dans notre vie. Il y a toujours moyen de le rattacher à l'orthophonie !

J'ai grandement relâché en février. C'était le marathon des concours, et je n'avais plus de cours de Prépa. J'ai tout donné aux concours, et j'y suis allée soulagée, en me disant que j'avais de toute façon fait mon maximum jusque-là. Même si ce n'est pas possible d'être vraiment serein, il faut rester zen et profiter de la ville. Ce n'est plus le moment de bosser jusqu'à des 1h du matin. Les concours crèvent assez comme ça. Mars était très chargé. Mais en avril les concours étaient plus espacés. Là, j'ai vraiment commencé à reprendre du bon temps pour moi, à ressortir avec des amis hors prépa. À pratiquer de nouveau le sport et la musique. C'est vraiment important !


D'ailleurs, si vous arrivez à le faire au cours de votre année de Prépa, ça peut vous être aussi très bénéfique ! Au bout d'un moment, on sature, alors quand on n'est plus efficace, on se repose et on évite de culpabiliser. Plus facile à dire qu'à faire, je sais, mais quand les nerfs relâchent en fin d'année, on finit par y arriver !
Je ne me voyais vraiment pas réussir après seulement un an de Prépa, et puis finalement si. Ne lâchez jamais et croyez-y! Ne vous comparez pas aux autres et aimez-les Aha !

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