Préparer le concours orthophoniste : les clés de la réussite

  • FLo
  • FAQ
Préparer le concours orthophoniste : les clés de la réussite

Alors que l’été commence, certains d’entre vous fêtent leur bac et commencent à penser à ce qui les attend à la rentrée : la préparation du concours orthophoniste. D’autres se penchent tout juste sur la question et souhaitent en savoir plus sur ce beau périple. D’autres enfin ont déjà goûté à l’aventure, tout au long de l’année qui vient de s’écouler, et se voient obligés de signer pour un second tour. Que vous soyez prêt à vous lancer, que vous soyez déjà en chemin, ou simplement curieux, voici quelques conseils et prérequis indispensables à votre réussite, selon Nathalie Chapron, professeur de prépa orthophoniste à COFAP IFOM (Nantes).

 

« De solides acquis en orthographe, grammaire, rédaction, conjugaison et mathématiques sont indispensables. »

 

La réussite au concours d’orthophonie repose en très grande partie sur une maîtrise de la langue française écrite et orale. Beaucoup se lancent sans toujours bien comprendre ce que cela implique : les fautes d’orthographe sont l’ennemi numéro un de tout candidat qui veut aller loin dans la course. Vous devez vraiment exceller dans ce domaine. Si d’emblée, vos copies de collège et de lycée sont connues pour être truffées de fautes, sachez que vous partez malheureusement avec un handicap. Est-ce que cela veut dire qu’obtenir le concours vous sera impossible ? On n’affirmera pas cela. Néanmoins, il est certain que cela vous demandera beaucoup plus de travail, beaucoup plus de persévérance et peut-être aussi, beaucoup plus de temps.

 

 « Soyez très méthodique, faites preuve de rigueur et d’organisation dans le travail (faites-vous un planning, habituez-vous à élaborer des fiches, etc.). Vous devrez vous exercer au quotidien, de façon très régulière (apprendre vos cours tous les soirs pour ne pas vous laisser déborder, par exemple). »

 

Vous devrez vous exercer en orthographe et en grammaire, ainsi qu’apprendre à rédiger des résumés, des discussions, des synthèses de documents. Mais ce n’est pas tout : vous aurez du vocabulaire à apprendre, des connaissances à consolider ou à acquérir en culture générale et en biologie, des habiletés à développer pour résoudre rapidement des tests psychotechniques et toutes sortes d’exercices logico-mathématiques. Et tout ceci en quelques mois ! Devant l’éventail de tout ce que vous devrez apprendre, vous ne vous en sortirez pas sans une excellente organisation.

 

Vous ruer sur toutes les annales disponibles et les livres d’exercices vendus à tour de bras en librairie, sans un plan bien déterminé vous mènera droit dans le mur ! Vous devrez savoir exactement quoi travailler et comment vous y prendre avant de vous lancer. Pour cela, nous vous conseillons de vous procurer notre livre Je vais vous apprendre à être admis en orthophonie, écrit sur mesure pour tout candidat souhaitant adopter la meilleure méthodologie pour se préparer au concours.

 

 

 « Une très bonne mémoire et de bonnes capacités d'apprentissage sont de mise. »

 

Cela va sans dire… Au concours, on vous demandera de définir des mots, de juger s’ils sont correctement orthographiés ou non, de vous souvenir des dates auxquelles a eu lieu un événement particulier ou de l’auteur d’une œuvre déterminée. Vous devrez ingurgiter et retenir une grande quantité de connaissances, en très peu de temps. Ne vous inquiétez pas : plus vous vous exercerez, plus vous consoliderez et conserverez vos connaissances !

 

« Soyez curieux et ouvert d'esprit (lecture, intérêt pour l'actualité...). »

 

Il est certain qu’en plus de dévorer vos livres de grammaire et de Culture générale pour les Nuls, vous devrez garder l’œil ouvert ce qui se passe autour de vous ! Suivez l’actualité nationale et internationale, les réformes, les événements culturels, etc. Que ce soit à travers les QCM de culture générale ou durant vos entretiens, au moment des oraux, votre connaissance de l’actualité sera sollicitée. Soyez curieux pour penser à réviser ce que personne ne révise (mais qui tombe, comme les verbes décrivant les cris que font les animaux : glouglouter, grisoller, criailler, etc.). Vous en aurez bien besoin ! Soyez ouvert aux changements et aux surprises, car chaque année, les concepteurs de concours se permettent quelques petits « free style » en vous sortant des nouveautés dans les épreuves. Sachez prendre cela avec bonne humeur et espérance, afin de ne pas jeter l’éponge trop rapidement !

 

« Ayez confiance en vous, croyez en vos capacités, ne vous découragez pas, entraidez-vous pour progresser. »

 

Les quelques mois qui vous séparent du concours sont à la fois très courts, lorsqu’on regarde au contenu qu’il faut acquérir d’ici le jour J, mais aussi très longs, si on se penche sur toutes les pensées et les émotions qui vous traverseront, durant votre préparation. Il y aura l’enthousiasme du début d’année, puis les premiers questionnements en constatant que vos notes ne sont pas aussi hautes que ce que vous espériez, surtout lorsque vous entendrez celles des autres… Il y aura les doutes, après les concours de décembre et aussi lorsque vous commencerez à calculer vos chances de réussir ; la terreur, quelques semaines avant le gros des concours, et l’impression de ne pas en savoir assez ou même d’avoir tout oublié. Au fur et à mesure, les résultats tomberont. Vous serez parfois ravi, parfois très déçu, d’autres fois envieux probablement, face au succès des autres. Vous passerez aussi par cette question, horrible et angoissante : « et si je rate, je fais quoi ? ». Cette même question, c’est peut-être votre entourage qui vous la posera, ce qui n’arrangera en rien votre moral. Et vous travaillerez et travaillerez encore, pendant des mois, sans avoir l’assurance d’obtenir votre ticket d’entrée, au bout de la course. La préparation au concours d’entrée est difficile sur le plan académique, certes, mais elle l’est encore plus, au niveau mental. Vous devez croire que vous allez réussir, vous devez vous y accrocher coûte que coûte comme à une bouée de sauvetage, et ce jusqu’au bout, qu’importe les vagues que vous recevrez dans la figure !

 

Comme le recommande Nathalie, entraidez-vous ! Il est vrai que chaque candidat autour de vous est susceptible de réussir mieux que vous, le jour J. Mais souvenez-vous de ce proverbe africain : seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin ! Vos concurrents seront peut-être ceux qui vous aideront à comprendre des notions que vous n’aviez pas assimilées, qui vous partageront des bons trucs pour mieux mémoriser ou qui vous échangeront leurs fiches de vocabulaire et de culture g ! Si vous faites équipe, vous serez bien mieux préparés, soutenus et compris par vos camarades de galère, et qui sait si vous ne passerez pas la totalité de vos études sur les mêmes bancs universitaires ?

 

« Soyez motivé, impliqué, acteur de votre formation, soyez autonome dans votre travail pour être efficace »

 

Ne comptez pas sur vos profs pour vous fourrer dans le bec tout ce que vous aurez besoin de savoir en version prémâchée. Vos profs sèmeront des graines, mais ce sera à vous de les arroser, de les entretenir et de les transplanter. Apprenez, exercez-vous, allez plus loin et recommencez, jusqu’au jour J ! Ne vous contentez pas des devoirs qu’on vous donne en prépa : celui qui veut réussir doit courir plusieurs mètres de plus, à chaque fois.

 

« Ayez un projet solide, soyez capable de parler du métier, de transmettre votre envie d’exercer cette profession et sachez parler de vous »

 

Ne négligez surtout pas l’oral. Commencez à vous y préparer dès maintenant. Informez-vous sur le métier et réfléchissez aux raisons qui vous poussent à vouloir l’exercer. Pourquoi seriez-vous un meilleur orthophoniste que les vingt autres candidats assis à côté de vous en prépa ? Pensez-y. Ceci produira un double résultat : faire de vous une personne éclairée et décidée, le jour de votre entretien de motivation, mais aussi vous donner le courage d’affronter les mois qui vous attendent, en faisant du rêve un projet concret et mûrement réfléchi.

 

« Sachez accepter l'échec pour vous améliorer et progresser ; attendez-vous à une année difficile physiquement et moralement, donc accrochez-vous »

 

Il y a bien évidemment cette case qu’on souhaite éviter, bien plus que la prison, au Monopoly, mais dans laquelle on tombe, beaucoup plus souvent qu’on ne le voudrait. L’échec fait partie de l’aventure. Vous le verrez autour de vous, vous le vivrez peut-être vous-même : souvent, malgré tous les efforts, ça ne passe pas. Une année, deux années, trois années, parfois même quatre années sont nécessaires pour réussir. Ce n’est pas toujours (pas souvent, en fait) un problème de compétences. Vous avez beaucoup de ce qu’il faut pour réussir, mais voilà : vous avez mal géré votre temps, tel ou tel sujet ne vous a vraiment pas inspiré, vous avez fait juste un peu trop de fautes, il y avait trop de mots que vous ne connaissiez pas, et vous êtes chaque fois passé à la limite de l’admissibilité, etc. Sachez que votre place ne se joue à presque rien. Et de ce fait, n’abandonnez surtout pas après une première année de préparation.

 

Au contraire : rebondissez ! Vous avez du potentiel, vous vous êtes hissé haut, même si ce n’était juste pas assez. Ayez confiance pour l’année prochaine : vous allez consolider et développer ce qui vous a manqué cette année. Si d’autres l’ont fait, pourquoi pas vous ? Comme le dit Nathalie et bien des candidats admis après tous leurs efforts : « Rien n'est impossible, et tous les ans, des centaines d’étudiants réussissent les concours ».

 

À tous les candidats et futurs candidats, préparez-vous : l’année 2018 sera exceptionnelle, et Orthoflonie sera là pour vous soutenir tout au long des mois qui vous attendent ! Relevez la tête : tout est possible !

Grayscale © 2014 -  Hébergé par Overblog