Le témoignage de Mélody – admise à Paris

Le témoignage de Mélody – admise à Paris

Mélody, 20 ans, a passé un bac L, avant de partir pour une année de service civique entre France et Maroc. Par la suite, elle s’est lancée dans la préparation du concours pour décrocher sa place à l’école de Paris. Voici son parcours, ses conseils et ses méthodes de travail pour réussir !

 

Son parcours

 

J'ai passé un baccalauréat littéraire option maths et option sport. J'ai décidé de faire une coupure pendant un an avant de me lancer dans les études supérieures, donc après mon bac, j'ai fait un service civique international à Bordeaux et au Maroc. Je faisais du soutien scolaire en français, des cours de sport, de la sensibilisation au développement durable, de l'éducation à la citoyenneté et la solidarité internationale et je participais à tous types d'événements organisés par des associations de solidarité. Cette expérience a vraiment été très riche et je me sentais bien plus prête ensuite pour me lancer dans la préparation de mon plus grand projet : devenir orthophoniste.

 

En rentrant je suis devenue lauréate de l'institut de l'engagement, qui est un super organisme qui rassemble les jeunes autour du volontariat et les accompagne dans leur projet post-service civique (en ce qui me concerne, c’était la prépa au concours). Pendant un an, j'ai préparé le concours, et je ferai ma rentrée en septembre en orthophonie à Paris ! :D

 

L’organisation de sa préparation

 

Pendant un peu plus d'un an, je me suis préparée au concours six jours par semaine, de 8h à 21h environ. C'était une préparation par correspondance, e-orthophonie, que j'ai trouvée de très bonne qualité, diversifiée, complète, ludique, personnalisée et sérieuse. Si certains souhaitent avoir une description plus détaillée de cette prépa en ligne c'est possible ! Pour ma part, c'était vraiment ce qui me correspondait mais ça, ça dépend de chacun. En effet, cela nécessite d’être capable de travailler tout seul et de rester chez soi sans fréquenter personne. L'avantage, c'est aussi qu'on ne s'inflige pas un esprit de compétition au quotidien, on ne se compare pas sans cesse, le concours en soi est déjà largement trop compétitif à mon goût ! Et puis surtout économiquement, c'est très intéressant!

 

J'ai essayé de ne pas trop m'éparpiller dans les révisions, notamment en choisissant des concours proches au niveau de leur contenu. Venant de L, j'ai mis de côté les concours où il y avait trop de sciences. Je n'ai pas de difficulté particulière, mais je n'avais pas les bases et je me suis dit que la charge de travail était déjà suffisamment importante. Je pense que j'ai bien fait, car je ne sais pas du tout où j'aurais pu caser des révisions de biologie dans tout ça. J'ai quand même passé le concours de Tours, parce qu'il n'y a que des définitions basiques à apprendre (seulement quatre mots sont demandés), et ensuite, il faut simplement être capable de comprendre un texte scientifique et de répondre aux questions qui s’y rapportent, sans devoir se référer à des connaissances extérieures (normalement). De plus, apprendre des définitions classiques et comprendre des textes scientifiques est toujours utile pour les autres concours, étant donné que les résumés de texte peuvent être scientifiques et les compréhensions de texte également (comme à Paris par exemple).

 

Le français est très important évidemment, j'y ai passé la majorité de mon temps, puisque c'est là que se joue la première sélection aux qcm, donc c'est ce qu'il faut maîtriser le plus ! Pensez à vous créer un support pour vous interroger tout le temps sur différents classique, comme les genres spéciaux, qui reviennent touuuut le temps, de même pour les pluriels particuliers !

 

Pour ma part, j'ai commencé ma préparation par la grammaire, afin de comprendre les bases, que j'ai ensuite revues et re-revues plus en profondeur les mois suivants.

 

Pour le vocabulaire, il est inutile d’apprendre le dictionnaire (bien que certaines prépas le préconisent)! Il vaut mieux gagner du temps : puisqu’on ne peut pas en connaître la totalité, il faut se concentrer sur les termes récurrents. On trouve des listes de mots pertinents dans "Le Vuibert Français" ou encore sur le blog http://jereussisleconcoursdorthophoniste.com/. On peut aussi alimenter notre répertoire avec les annales de vocabulaire.

 

Il faut également commencer à s'entraîner tôt aux épreuves de rédaction (résumé de texte, discussion) car cela permet d’acquérir une certaine aisance au fil du temps, et c'est ce qui fait la différence le jour J. S'y prendre en avance permet également de connaître une variété de textes que l'on peut réutiliser aussi plus tard comme références dans les discussions.

 

En dehors du français, je me suis exercée énormément aux tests psychotechniques, et je pense que cet entraînement a fait la différence, car beaucoup évitent cette épreuve. Or, plus on s'entraîne, plus on gagne du temps pour les résolutions… et le temps, c'est très, très important lors du concours!

 

Ne perdez pas trop de temps sur la culture générale, car c'est clairement un puits sans fond et surtout un gros coup de chance (moi, j'ai vite laissé tomber et j'ai choisi des concours où il y en avait le moins possible!), mais je ne suis pas un exemple : je suis une vraie bille en culture générale !

 

Après avoir tout appris et même au fur et à mesure il faut s’exercer sans relâche et s’entraîner avec les annales, en prenant soin de bien les corriger et de prendre le temps régulièrement de comprendre ses erreurs. Moi, j'avais une sorte de carnet de bord dans lequel je notais toutes mes fautes et les questions sur lesquelles j'hésitais (mauvaise orthographe, règle d'accord, féminin-masculin, analyse grammaticale, ce qui me permettait d’y revenir régulièrement. Clairement ça ne sert à rien de faire des exercices si on ne corrige pas bien ses erreurs et qu'on ne les apprend pas après, car on refait toujours les mêmes, croyez-moi!

 

Les ressources qu’elle recommande

 

Les Vuibert évidemment ! Celui de français (orthographe, grammaire et vocabulaire), celui des dictées et textes à corriger, celui de préparation à l'oral, celui des tests psychotechniques et celui comportant les annales corrigées ;

 

Un bon livre de grammaire : le Grevisse ou Le Robert et Nathan par exemple. Ce dernier est très bien et plus pratique, car il est très bien organisé et le lexique à la fin répertorie toutes les sous- parties où un élément grammatical est traité. On retrouve donc facilement la réponse à une question.

 

Il vous faut un livre d'entraînement au résumé de texte. Le meilleur de tous, à mon avis, s'appelle "Objectif concours, épreuves d'entrée aux instituts de formation, Résumé de texte, concours orthophoniste" par Charline EFFAH (édition 2012).

 

Enfin, il vous faut à tout prix des annales de QCM de français, de vocabulaire, de résumé et compréhension de texte, ainsi que des questions de discussion ! Pour cela je vous conseille encore le Vuibert. De plus, j'avais pris un abonnement classique à QCM +, ce qui me permettait d’avoir tout ce dont j’avais besoin pour m’entraîner.

 

Ses conseils aux candidats

 

Les conseils, c'est important, ça encourage et ça peut vraiment faire la différence ! Ceux que j'ai reçus m'ont beaucoup aidée et j'espère à mon tour que les miens en aideront certains !

 

Conseil n°1 : Se préparer en avance !

En ce qui me concerne, j'ai commencé ma préparation un mois avant de partir en service civique, quand j'étais toute seule (ce qui était très très rare), et j'ai commencé ma vraie prépa en avril 2016, donc j'ai accumulé plus d'un an de préparation, puisque j'ai fini le 18 mai 2017. Je pense que ça aide beaucoup car on acquiert forcément de l'avance par rapport à la grande majorité des candidats qui ne commencent qu'en septembre, et cette avance, je l'ai conservée toute l'année, donc ça crée forcément la différence au moment du concours ! Et ce dernier étant déjà suffisamment stressant en soi, avoir de l'avance permet quand même d'être plus serein et de croire en soi-même !

 

Conseil n°2 : Justement il faut y croire ! Sinon ça ne sert à rien !

 

Conseil n°3 : Il faut beaucoup travailler !

Et oui, c'est une évidence, c'est pénible mais ça paye! Ce conseil que plusieurs anciennes admises m'ont donné est véridique. Pour vous donner une idée de mon planning de travail, depuis le début de ma préparation, j’ai travaillé sans relâche, à l’exception d’un jour de repos que je m’accordais chaque semaine, mais jamais plus (ou deux après-midi ou deux matinées). Au début je commençais à 8h30 jusqu'à 20h00-20h30, avec une demi-heure de pause entre midi et deux, puis au bout d'un mois environ, de 8h00 à 22h00-23h00. Je passais toutes mes journées à réviser du lever au coucher. Et je faisais des micro-pauses (de petit déj/ goûter, quelques sms par-ci par-là) mais vraiment peu (ça ce n'est pas un conseil c'est juste moi personnellement qui ne pouvais pas m'autoriser plus de pauses). Je n'ai pas pris de vacances en été, seulement un jour à Noël, puis une semaine le 18 mars, mon concours suivant n’ayant lieu qu’en mai. J'avais donc le temps de me reposer, et j'en avais surtout vraiment besoin psychologiquement !

 

Conseil n°4 : Ne passez pas trop de concours !

Voici un autre conseil que m'ont aussi donné d'anciennes admises, qui ont regretté d’en avoir tant passé ! Beaucoup vont sûrement me contredire, mais je pense que ce n'est pas forcément stratégique, que de passer trop de concours, quand on voit tout le temps que l’on met à organiser, préparer les épreuves bien spécifiquement, se déplacer, se reposer pour être en forme le jour J. Au final, on risque de bâcler notre préparation et de dépenser beaucoup plus d'argent ! Moi je me suis limitée à six concours cette année (j'en avais passé un l’année précédente pour me faire une idée de ce qui m’attendait). Je les ai choisis de façon à ce qu’ils soient bien répartis au niveau des dates (un en décembre, deux en février, deux en mars et un en mai) mais j’ai aussi préféré des concours dont le contenu se ressemblait, afin que ce que j'apprenne me serve dans plusieurs villes. Pour moi c'est vraiment important !

 

Conseil n°5 : Gain de temps le jour J

Pour les QCM, il vous faut un stylo feutre noir de type Stabilo. Durant l’épreuve de tests psychotechniques, des suites reposant sur un encodage chiffré de l’alphabet sont presque tout le temps proposées. Afin de  gagner du temps avant le début de l'épreuve, vous pouvez d’emblée réaliser sur votre brouillon un petit tableau de l’alphabet et des chiffres correspondants à l’endroit et à l’envers (ex. : a : 1, b : 2, c : 3, etc., puis a : 26, b : 25, etc..).

 

Pour conclure, si le projet de devenir orthophoniste est totalement imprégné en vous, c'est la condition principale pour y arriver, ensuite il suffit de se donner à fond, de travailler beaucoup, de bien se renseigner pour être le plus stratégique possible, et de bien s'accrocher dans les moments difficiles, et cela implique aussi de se dire que si on ne réussit pas du premier coup, on continuera jusqu'à l'admission tant désirée !!!

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