Montpellier 2019 : Préparez les épreuves d’admission !

Les QCM sont déjà loin derrière les 120 heureux élus qui se présenteront de nouveau à Montpellier pour braver l’épreuve d’expression écrite et l’entretien oral dans quelques jours. Bien des écrits et quelques oraux plus loin, attaquons-nous à la suite de votre parcours à Montpellier !

Pour vous aiguiller, Agathe, Pauline, Cléo et Mathilde vous partagent leur expérience de cette seconde partie du concours, qu’elles ont vécue en 2018 !

1. L’évaluation de la communication écrite (expression écrite)

On se doutait qu’un changement finirait par se produire, et c’est en juin dernier que Montpellier a innové, sa traditionnelle synthèse cédant la place à la rédaction de trois éditoriaux de journaux.

Dans les faits, l’épreuve, dont la durée n’a pas changé (120 minutes), nécessitait tout de même un exercice de synthèse, puisque les candidats devaient lire 7 textes, répartis sur 7 pages, ayant pour thème les sciences et l’humanité. Suite à la lecture de ce corpus, il leur était demandé de rédiger un éditorial pour trois journaux, à savoir : 

- Une revue destinée à des collégiens,

- Une revue scientifique,

- Un quotidien régional.

La consigne rappelait le principe de l’éditorial, en journalisme, qui reflète la position de l’auteur (ce qui rappelle un peu le principe du résumé).

Les candidats devaient donc s’inspirer du corpus pour développer leur réflexion et la transmettre à leurs lecteurs, en tenant compte du public visé.

Si Montpellier réitère l’exercice en 2019, la préparation demeure la même : il vous faudra dans tous les cas être en mesure de dégager les idées principales des textes et de les synthétiser pour bâtir votre réflexion. 

Pour la méthodologie de cette épreuve, rendez-vous dans votre guide, Je vais vous apprendre à être admis en orthophonie, à partir de la page 235.

2. L’évaluation de la communication orale

À Montpellier, l’oral dure une trentaine de minutes et vaut 50 points, avec une note éliminatoire, si elle est inférieure à 6. Les candidats de 2018 ont apprécié le jury, qu’ils ont trouvé avenant et agréable. Voilà qui diminue un peu la tension de l’entretien !

« L’entretien, qui durait 30 minutes, était mené par deux femmes (orthophonistes toutes les deux). Le jury, très souriant, m’a mise à l’aise, et nous avons eu une véritable conversation. » (Agathe)

« Mon oral a duré 30 min. Certaines candidates ont été gardées moins longtemps. J'étais assez stressée mais je pense avoir réussi à me maîtriser. Le jury était composé d'un homme et d'une femme qui ne sont pas présentés, mais j'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'un neurologue et d'un orthophoniste. » (Cléo)

« L'oral de Montpellier était agréable, les deux jurys étaient bienveillants et souriants. » (Mathilde)

Les exercices :

Les candidats ont rapporté un certain nombre d’exercices, pour lesquels Mathilde suggère ceci : « il faut s'entraîner pour les exercices techniques (vocabulaire et texte à expliquer) ». 

« L'oral de Montpellier était très long, beaucoup d'exercices différents, avec principalement des questions de français ou de construction de phrases devant respecter des consignes précises. Pour les exercices, on avait à chaque fois 2 minutes maximum pour réfléchir ou alors on répondait directement !

Par exemple, il fallait:

- créer une phrase avec des mots imposés qui n'avaient pas de lien entre eux ; 

- créer une phrase sur le modèle syntaxique d’une autre, mais avec des mots différents ;

- changer la tournure d'une phrase. » (Pauline)

« L’entretien débutait avec les exercices :

- Composer un court texte avec 7 mots imposés : jusqu'à, utile, oubli, corroborer, nature, etc. (certains candidats sont tombés sur des séries qui étaient dans le livret du concours vendu par les étudiants de Montpellier) ;

- Lire un texte issu de Poil de carotte, passage où Félix se blesse avec une pioche, puis écrire le résumé en 1 minute, le lire à haute voix, et rendre la feuille. Je ne savais pas qu'elle allait être examinée, alors c'était plutôt un brouillon, ce qui a amené le jury à me dicter ensuite une petite phrase pour, j'imagine, vérifier la qualité de mon écriture ;

- Donner la nature et la fonction de certains mots du texte. Je m'en veux sur ce coup-là, car j'étais un peu déconcertée par la façon dont a été amenée la question, et j'ai répondu qu'il s'agissait d'un COD, alors que je voulais dire COI ;

- À partir des vignettes d’une BD représentant le capitaine Haddock sur un bateau, puis un homme descendant dans l'eau avec un scaphandrier, il fallait inventer une phrase pour raconter l'histoire. Sous chaque vignette se trouvait un verbe qu’il fallait utiliser, en partant du dernier, mais en respectant la chronologie de l’histoire. On ne pouvait pas utiliser de conjonction de coordination et on avait droit à une seule subordonnée. Les consignes étaient réécrites dessous et le candidat pouvait les relire à tout moment ;

- Définir et employer dans une phrase le mot « graduellement » ;

- Faire une phrase avec les mots « corroborer » et « chuchotement ». Le mot corroborer avait déjà été utilisé dans le 1er exercice, et je me demande si on me l’a proposé de nouveau pour vérifier si je l’avais bien compris.

Cette séquence d'exercices a duré une vingtaine de minutes sur les 30 au total. J'ai pu voir sur leur feuille que chaque exercice avait un barème sur 2 ou 3 points. » (Cléo)

L’entretien de motivation :

« On m’a posé plusieurs questions sur mes activités, mes expériences avec les enfants, ce que je comptais faire si j'échouais, ce que je pensais apporter à l'orthophonie, si un autre métier m'intéressait, si j'avais été stressée durant l'oral.

J'ai aussi dû m'évaluer et me donner une note sur 10 ! 

Enfin, on m’a demandé de décrire l'oral en 5 mots. 

Pour cette seconde partie de l'oral j'ai répondu à toutes les questions en essayant de montrer au maximum ma détermination ! Tout dépend de ce que le jury attend de nous. C'était vraiment un oral difficile surtout pour les exercices, on avait à chaque fois 2 minutes maximum pour réfléchir ou alors on répondait directement ! » (Pauline)

« Ils m'ont demandé de me présenter, sans redire ce qu'il y avait d'écrit sur mon CV, ce qui est assez difficile. On a très vite enchaîné sur les motivations, que j’ai exposées une par une. Le jury ne rebondissait pas sur tout. J'ai cru voir un hochement de tête, mais rien de significatif, je n'ai aucune idée de ce qu'ils en ont pensé. Cela s'est donc rapidement terminé.

 
Ils m'ont demandé si je voyais l'orthophonie comme étant une discipline scientifique, littéraire, de l'ordre de la psychologie ou autre, et si je me définissais comme une littéraire ou une scientifique. Le reste de la conversation n'a tourné qu'autour de ça, et je me suis sentie un peu mal à l'aise car j'avais l'impression qu'ils remettaient en cause mes capacités littéraires. Peut-être ne les ai-je pas convaincus avec les exercices ? Ils m'ont alors demandé si je « lisais tout de même » (la blague), si j'étais à l'aise en rédaction, mes notes de français, philosophie et langues au bac. Ils m'ont aussi questionnée sur pourquoi l'orthophonie et pas une grande école de commerce, médecine ou ingénieur, et j'ai pu leur réaffirmer mon choix de devenir orthophoniste.

Enfin, ils m'ont demandé comment j'avais senti l'entretien, s'il y avait un élément de ma personnalité qui pourrait me nuire en tant que future orthophoniste, et si j'avais quelque chose à ajouter. J'ai donc expliqué en quoi la ville de Montpellier m'intéressait particulièrement, notamment grâce au service de neurologie, à la pointe au niveau mondial grâce au Pr Duffau. Ils m'ont arrêtée net en disant que le programme était partout pareil et que ça ne changeait rien. J'ai tenté de reformuler, et je pense les avoir un peu mieux convaincus. Ce professeur est archi connu, et je pense que toutes les étudiantes doivent l'évoquer, ce qui les énerve peut-être à la longue... » (Cléo)

Parmi les autres questions proposées, Agathe a rapporté :

- Présentez-vous et expliquez-nous ce qui vous a menée à l’orthophonie

- Quels sont vos loisirs ?

- Si vous pouviez être une célébrité, laquelle choisiriez-vous ?

- Qu’est-ce qui pourrait ne pas vous plaire dans le métier ?

- Quelles qualités pensez-vous avoir et qui pourraient faire de vous une bonne

orthophoniste ?

Le fin mot de l’histoire :

Sur ces 4 étudiantes, 3 ont été admises à Montpellier, ce qui prouve que malgré les impressions parfois mitigées des candidates, suite à l’entretien, les résultats ont été favorables !

À quelques jours des épreuves d’admission, peaufinez votre entraînement et souvenez-vous que vous n’êtes pas parvenus à ce stade du concours pour rien ! Continuez à y croire, il y a une place pour vous !

Comments

[Shana]

J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et un blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers (lien sur pseudo) A bientôt.