Les oraux sont à vos portes !

Les oraux sont à vos portes !

La saison des écrits est pratiquement terminée et beaucoup d’entre vous ont maintenant les yeux rivés sur les épreuves orales ! Vous avez eu la joie de lire votre nom sur la liste des candidats admissibles d’une ou plusieurs villes et vous êtes motivés à fond pour transformer l’essai !

 

Dans les prochaines semaines, vous pourrez lire sur Orthoflonie les témoignages des épreuves orales de plusieurs candidats de 2018. N’hésitez pas à explorer les sites et pages Facebook des associations d’étudiants en orthophonie de toutes les villes (vous trouverez les adresses au bas des articles que j’ai publiés sur les écrits tout au long de l’année), car il est maintenant très courant d’y trouver toutes sortes de témoignages et conseils utiles pour votre préparation.

 

Avant d’entrer dans le vif des concours, ville par ville, voici le témoignage de Tess, qui termine sa première année à Lille, ainsi que les conseils de Mathilde, Léa et Chloé, qui ont également réussi leur concours en 2017. En espérant que le tout vous donnera de bonnes idées et de l’assurance dans votre préparation !

 

Le témoignage de Tess, étudiante en 1ère année à Lille

 

« Quand j'ai su que j'avais décroché un écrit, j'ai investi dans le livre Vuibert consacré aux épreuves orales. Tous les jours, je m'entraînais avec les exercices proposés. Avant chaque oral, je relisais également tous les cours que j’avais reçus à la prépa sur les oraux, ainsi que ceux donnés par des orthophonistes sur la profession pour bien me « remettre dans le bain ».

 

Pour être le plus à l'aise possible et ne pas être surprise ou désarçonnée le jour J, je m'informais le plus possible sur les épreuves que j'allais passer en cherchant des témoignages d'étudiants dans les écoles que je visais (il y en a beaucoup sur les pages Facebook des concours, les pages internet des associations d’étudiants en orthophonie ou sur des blogs). J'essayais également de rentrer directement en contact avec des étudiants des écoles où j'allais passer l'oral. J'ai pu avoir recours à cette méthode pour tous mes oraux, car j'étais souvent hébergée chez des étudiants lors des écrits et je restais en contact avec eux.

 

Une fois que j'avais bien compris en quoi allait consister mon oral, je m'entraînais énormément. J'ai ainsi fait et refait tous les exercices du Vuibert avec l'aide de ma mère qui m'interrogeait (pour la rétention par exemple), j’ai chanté la chanson que j’avais choisie tous les jours, m’entraînant à me présenter plusieurs fois, etc. La préparation à l'oral est tout de même beaucoup moins intense que celle de l'écrit (le plus difficile est passé !) mais il ne faut pas non plus relâcher tous les efforts. En tout cas, ça faisait du bien de varier un peu les matières. J'y passais environ 2 heures par jour.

 

J'ai beaucoup travaillé ma présentation car c'est souvent un passage indispensable pour les oraux. Je me suis entraînée à parler avec un ton un peu plus sûr de moi que je ne le suis réellement car je suis d'un naturel plutôt timide et il faut savoir être convaincant en quelques minutes, ce qui n'était pas mon fort au début. Je ne la connaissais pas tout à fait par cœur puisque je voulais qu'elle soit naturelle mais je savais exactement les sujets que je voulais aborder et, si j'avais la liberté de parler sans être interrompue, j'avais un plan très précis dans ma tête pour ne rien oublier d'important (ex. : d'abord, je vais détailler mon état civil, ensuite j'explique comment j'en suis venue à l'orthophonie en insistant sur tel aspect, qui me permet de parler de mes loisirs, etc.). N'hésitez pas à illustrer tout ce que vous dites, ce qui vous permettra d'enrichir vos propos et de parler de plus de choses (en parlant de ses qualités/défauts, on peut les mettre en relation avec nos passions par exemple).

 

Une fois l'oral passé, j'écrivais un récapitulatif de toutes les questions et exercices que l’on m’avait proposés pour être mieux préparée pour les oraux suivants et ne pas tomber dans les mêmes écueils.

 

Je pense qu'il est important de montrer que l'on connaît le rôle de l'orthophoniste et que l'on s'y est intéressé. Je bénéficiais en prépa de cours donnés par une orthophoniste et je les relisais régulièrement, ainsi que plusieurs livres en rapport avec le métier (ex. : Le cri de la mouette, Le scaphandre et le papillon, Sois bègue et tais-toi, Je suis né un jour bleu, etc.). Il faut montrer que l’on n'a pas choisi cette profession par hasard mais que l'on sait dans quoi on s'engage.

 

Lors de la présentation/motivation, saisissez chaque opportunité de vous différencier des autres candidats : il faut que le jury se souvienne de vous (en positif bien sûr !). Pour cela, mettez vos atouts en valeur (une activité atypique, une expérience professionnelle qui sort de l'ordinaire, etc.) sans en faire trop évidemment !

 

Ma prof conseillait de s'intéresser un peu à l'actualité et avoir en tête un film/livre/blague dont on pourrait parler. C'est un conseil qui m'a été utile. Il y a peu de chance que le jury vous demande de but en blanc une blague par exemple mais ça peut être très utile dans certains cas ! En effet, à Amiens, on m'a demandé de créer des dialogues à partir d'images. Sur l'une d'elle, on voyait des gens rire et j'ai donc inséré la blague que j'avais préparée dans mon dialogue. Lors du même entretien, il fallait parler d'une personne inspirante, et j'ai donc choisi Martin Luther King, car le film auquel j'avais pensé, Selma, portait sur son combat.

 

Il arrive que les membres du jury se présentent lors des oraux (c’est le cas à Lille, notamment). On est souvent face à des orthophonistes, psychologues ou ORL. Selon les villes, ils peuvent être bienveillants et très attentifs (c'était le cas pour moi à Lille, Amiens et Caen) tandis que d'autre vont vouloir vous titiller, voire vous perturber pour apprécier votre capacité d'argumentation et votre réaction (Strasbourg, pour moi).

 

Globalement, je suis sortie plutôt satisfaite de l’ensemble de mes oraux à part Strasbourg, qui m’a un peu déstabilisée. Finalement, j'ai été admise à Lille et Amiens sur liste principale et à Strasbourg et Caen sur liste complémentaire, mais j'ai rapidement été rappelée ! J’ai finalement choisi d’étudier à Lille ! »

 

Les conseils de trois étudiantes qui ont réussi en 2017

 

Mathilde :

« Pour m'entraîner, je demandais chaque jour à ma mère de me poser une question au hasard, d’après les thèmes habituellement proposés au concours, et je répondais comme je l'aurais fait lors d'un entretien. Nous faisions aussi des simulations à la prépa, et je travaillais avec mes camarades. J’ai également utilisé d’autres ressources, dont notamment e-orthophonie (j’ai pris un abonnement pour l’oral), qui proposait des questionnaires par écrit, ce qui permet de poser différemment ce que l'on dit à l'oral, ainsi que le livre sur la préparation aux épreuves orales de Vuibert. »

 

Chloé :

« Lorsque j’ai appris que j’étais admissible, j’ai contacté une orthophoniste que je connaissais ainsi qu’un professeur des écoles faisant passer des oraux pour m’aider à préparer le mien. Je me suis d’abord exercé chez moi seule, puis devant une caméra : présentation générale, motivations, questions pièges que je trouvais dans les témoignages d’ancien(ne)s candidate(s). Mon professeur, aussi bien que l’orthophoniste, me tendaient tous les pièges possibles et inimaginables. Durant tous mes trajets en voiture, j’en profitais également pour m’entraîner (à la fin, mon volant me connaissait par cœur !). »

 

Léa :

« J'ai très peu travaillé l'oral durant ma première année de préparation, à part durant les 2h prévues à la prépa, mais ce n'était certainement pas suffisant pour réussir. Vers la fin mai de cette année, je me suis entraînée à lire à voix haute des textes, en articulant bien et en essayant ensuite de les résumer de tête. A ce moment, l'oral était pour moi une épreuve lointaine qui me faisait énormément peur (je suis de nature assez réservée, alors imaginer passer devant un jury était la pire épreuve pour moi). Mais je n'ai pas eu à m'en soucier vu que je n'ai eu aucune admissibilité.

 

Pour ma deuxième année de préparation, j'ai pris plus de distance par rapport au concours et j'ai rencontré des professionnels (orthophoniste, psychologue) à qui j'ai posé plein de questions sur le métier, la relation avec le patient, etc. Quand on n’a aucune connaissance sur un métier, aucune expérience, il est intéressant de parler avec des professionnels pour avoir de la matière face au jury, pour montrer que vous vous êtes intéressé par le métier et que c'est ce que vous voulez faire. Préparer l'oral, c'est aussi apprendre à mieux se connaître (ses qualités, défauts, parcours...) et réfléchir à comment on en est arrivé là, ses motivations, et de tout mettre par écrit sous forme de grands points (à ne pas apprendre par cœur pour rester spontané le jour de l'oral). J'ai fait plusieurs oraux de simulation avec le CNED et devant des amis de mes parents que je ne connaissais pas vraiment (de quoi bien combattre ses peurs). »

 

D’autres ressources utiles pour votre préparation

 

Il existe également des livres pour vous aider, dont notamment :

- Concours Orthophoniste - Épreuves orales, 800 exercices d'entraînement, de Dominique Dumas, aux éditions Vuibert

- Oral concours orthophonie, de Delphine Lavoix, aux éditions Cit’Inspir.

 

Vous trouverez en Partie I et en Partie V de Je vais vous apprendre à être admis en orthophonie des informations sur la profession d’orthophoniste et des conseils pour préparer votre présentation et les épreuves spécifiques du concours.

 

 

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